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Articles sur le Final du KBE 2012 (Jeunes Reporters)

by adminKBE on août 1, 2012

30072012-_dsd9270Voici les 2 superbes articles écrits par les lauréats du concours de Jeunes reporters du KBE 2012. Ils ont ainsi pu passer une journée en immersion dans la course. Rendez vous en 2013 pour de nouvelles aventures !

Les diamants du Kreiz Breizh Elites rayonnent !

Les coureurs sont des diamants, ils scintillent même dans l’ombre. Le Kreiz Breizh Elites est leur écrin. Celui qui les soutiens, les mets en valeur afin que ces derniers puissent plus tard briller sur les plus belles « Reines ».

 Parmi tout ces joyaux, il y a d’abord les grosses pierres de l’équipe Rabobank, protégées par l’ancien professionnel Arthur Van Dongen telle, sa Majesté la Reine par ses gardes. Et le « boss » est clair « le KBE est une course importante au calendrier UCI (union cyclisme internationale)donc l’objectif est de briller ». Contrat rempli comme il se doit par Moreno Hofland qui évoluera l’an prochain au rang de l’équipe professionnelle « J’étais en bonne condition physique donc dans la tête je me suis dit que je pouvais gagner » explique le souriant coureur Néerlandais « mais je ne savais pas trop comment allait se passer le sprint » Il s’est passé à la pédale et Hofland à rayonner au Miniou, pour la seconde fois consécutive !

 Continuons notre quête aux parures précieuses avec les joyaux « made in France », représentés par le sympathique champion d’Europe du contre la montre, Yoann Paillot. Le sociétaire du Top 16 est venu sur le KBE pour affiner sa préparation «  je prépare le championnat d’Europe où j’ai mon maillot à reconquérir et les mondiaux. Le Kreiz Breizh Elites est une bonne préparation pour ces échéances et une belle course qui m’apprend beaucoup. » En attendant de monter à l’échelon supérieur l’année prochaine, on lui souhaite de faire résonner la Marseillaise avec autour du cou, la parure au métal le plus précieux.

Enfin loin du monde professionnel et des grands objectifs internationaux, il y a les petites perles régionales qui s’illuminent sur les courses du coin, en gouttant pour la première fois à l’agréable adrénaline de passer une ligne d’arrivée en levant les bras. Mathieu Pleven jeune coureur d’Hennebont Cyclisme a vécu ce moment magique il y a quelques jours sur le challenge Ellé Isole à Bannalec « J’étais heu-reux ! » Rien que d’en parler sa voix pétille, ses yeux sont luisants et son visage s’habille d’un sourire qui traduit une joie encore étincelante… « Je voulais absolument la gagner avant de monter en première catégorie !». Alors, réitérer cette joie sur une première catégorie « ça ferait plaisir, c’est clair »(sourire). C’est pour ça qu’il s’est aligné au départ du KBE qui a été « assez difficile » pour lui, mais son courage et sa détermination lui ont permis de bien négocier ces trois jours de course. « Sur la première étape, j’étais très bien, c’est dommage que je n’ai pas réussi à sortir mais ça roule tellement vite… » Regrettait Mathieu, pourtant sur le chrono il n’a pas chaumé, mais les faux plats du parcours ont tout de même fait mal aux jambes. « Ce n’était pas évident mais j’ai serré les dents et j’ai limité la casse ». Dernier jour. La fatigue se fait sentir, les kilomètres s’acculent les difficultés aussi et le début de course n’a pas été des plus reposant « ça montait plein pétrole !».

Au final Mathieu a fini son deuxième Kreiz Breizh Elites comme il se doit dans le peloton rappelant qu’il est avant tout, là « pour progresser un maximum ». Une chose est sûre ces trois coureurs rayonnent déjà par leur sympathie, leur humilité et leur simplicité…Qualités premières de tous grands champions.

Pauline BUGUELLOU

Le KBE s’offre un final de prestige.

Il est seulement 12h30 lorsque le départ est donné pour cette quatrième et dernière étape du Kreiz Breizh Elites à Carhaix, cité finistérienne rendue célèbre par son festival musical des Vieilles Charrues. Les coureurs rescapés des premiers jours de course devront parcourir 169 kilomètres jusqu’au sommet de la mythique côte du Miniou à Rostrenen.

La dernière étape sous contrôle danois.

Sur les routes escarpées et vallonnées que seule la Bretagne peut offrir, le peloton roulait à vive allure en début d’étape sans jamais permettre aux audacieux de prendre le large. Si certains groupes tentaient de fausser compagnie au peloton, ils étaient vite ramenés à la raison par les équipiers d’André Steensen, le coureur de la formation Glud & Marstrand qui portait le maillot blanc de leader. Malgré la vigilance de la formation danoise, une échappée à 5 se forma en tête de course et parvint à fausser compagnie au reste du peloton. Ces 5 hommes là allaient profiter d’une entente parfaite pour compter jusqu’à 2 minutes d’avance, l’avance maximale autorisée par le peloton. Un écart aussi conséquent qu’il fût bref car durant l’ascension de la côte de Bon Repos, le peloton bouchait plus de 40 secondes ! Cette accélération du peloton aura eu comme conséquence de le scinder en 2 parties et de favoriser la sortie de deux coureurs du peloton en la personne de Florian Guillou (Bretagne-Schuller) et de l’étonnant Ivar Slik (Rabobank Continental). Ces deux hommes, au profit d’un bel effort, allaient revenir sur l’échappée pour un court instant uniquement.

Un circuit final pour forcer la décision.

Avec la côte du Miniou pour en finir, tout pouvait encore se passer sur le circuit final de Rostrenen. Alors que l’échappée matinale était reprise à l’entrée des 7 derniers tours de circuit, les premières attaques fusaient. A chaque ascension, les coureurs tels que Gougeard, Paillot ou Guérin se montraient à l’avant. Malgré le danger que représentaient Gougeard et Paillot au classement général pour le leader, André Steensen, ce dernier ne s’est jamais affolé, mettant ses coéquipiers à contribution. Repris dans les tous derniers kilomètres, c’est au sprint qu’allait se disputer la victoire sur la 4ème étape du KBE. Et à ce petit jeu, deux hommes sortaient du lot. Hofland (Rabobank) et Sénéchal (EFC-Omega-Pharma-Quick-Step) possédaient quelques longueurs d’avance sur le peloton mais le français allait devoir s’incliner face à Moreno Hofland, véritable habitué des lieux.

En effet, ce diable de Hofland, champion des Pays-Bas Espoir, futur professionnel au sein de la formation Rabobank connaissait l’arrivée comme sa poche. Vainqueur l’an dernier de cette même étape, à l’arrivée au sommet du Miniou, le néerlandais à récidiver, ne souffrant d’aucune concurrence sérieuse. Incapable de lutter pour la victoire finale, Moreno Hofland s’est concentré sur une victoire d’étape et ce avec réussite.

Un air de Tour de France sur le KBE.

Visiblement, il n’y avait rien à faire face à André Steensen et ses équipiers. Le danois, ancien coureur professionnel, aura couru à l’expérience tout au long de cette dernière étape. Accompagné d’une équipe de haut niveau qui lui apportait une confiance sans faille, Steensen aura dégouté un à un ses adversaires à la victoire finale. A l’image du Team Sky sur le Tour de France, les coureurs de Glud & Marstrand auront contrôlé cet ultime volet du Kreiz Breizh Elites afin d’offrir à son leader, une victoire de prestige. Vainqueur des deux premières étapes, André Steensen aura profité du travail de professionnel effectué par ses équipiers durant les deux dernières étapes pour asseoir sa position de leader au classement général. Jamais réellement inquiété Steensen et les siens ont géré l’écart qui les séparaient de la tête de course sans jamais s’affoler. Même lorsque ses dauphins tentaient de prendre le large, Steensen ne s’affolait pas. Calé dans la roue de son coéquipier qui le précédait, le danois est revenu au moment où il le fallait, réduisant à néant les minces espoirs de victoires de ses adversaires. A peine la ligne d’arrivée franchie, alors que les journalistes s’agglutinaient autour du nouveau lauréat de ce KBE, les coéquipiers de ce dernier en terminaient seulement. Heureux comme s’ils avaient gagné, Sébastian Lander et Niki Ostergard tombaient dans les bras de leur leader. Si certains s’estimaient déçus de voir une course cadenassée, ce Kreiz Breizh Elites a vu la victoire d’un véritable collectif. La victoire de toute une équipe qui montre que le cyclisme est sans doute le plus collectif des sports individuels.

Josselin Riou.

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